Let’s go ! Suite à l’obtention d’un projet européen, la Team et quelques heureux élus se sont envolés pour 9 jours en Géorgie : le récit de cet incroyable aventure, condensée en émotions, et surtout, tout l’apprentissage que l’on en tire ! ERASMUS Gérogie 2019 : here we are Bro.

Avant la Géorgie

Chez International Horizons les projets européens sont une histoire sérieuse, alors post-sélection la team se prépare au mieux pour le thème du projet “ Discrimination & Fake News”.  Théo, Tristan, Hugo et (petit) Théo travaillent donc une soirée sur la thématique des discriminations en France, depuis la racisme jusqu’à la grossophobie. Une soirée sur le thème de la rencontre aussi, puisque Little Théo ne connaissait personne ! 

Jour J

Un bon Flixbus des familles (sans prises électriques bien entendu, contrairement à ce qu’ils vendent), où on se retrouve coincés avec Hugo entre 2 mamans et 4 enfants : je vous laisse imaginer le bonheur incommensurable que nous avons vécu ! Flixbus est le meilleur remède contre les bus, et l’envie d’enfant. 

Bref, rentrons dans le vif Bro’. 

Après une nuit chez Camille & Guillaume, un restau parisien, toujours avec eux et un ancien Nantais – Guillaume des Skwid ! – on décolle en UBER – 2 px avec nous, dont un probablement sous cocaïne qui se plaint ouvertement de notre manque d’enthousiasme à 5H du matin : déso gros. 

Bus direction Beauvais – 2 nanas insupportables, la vingtaine qui parle ouvertement de leurs histoires de cul : le top pour bien se mettre en jambe à 6H ; le rêve ultime au réveil. 

Bref, on termine quand même par s’envoler – tous ? – non non y a toujours des couilles évidemment. Mais au final, on arrive quand même tous à Kutaisi : taxi direction Kobuleti – repas sur le bord de la route : coût total de l’opération, 40€, pour deux heures et demie de taxi, 4 bouteilles d’eaux, et 5 sandwichs. 

Accueil à l’hôtel par Ekatrina qui sera notre – merveilleuse – hôte pour ce projet et répartition dans l’hôtel effectuée par l’excellentissime Lasha. La suite, normale : bières en terrasse, chiens errants et boite de nuit : ça s’enflamme sur une Macarena et Aïcha ; j’avoue, on a aussi joué des épaules. (ça c’est cadeau mon frère!) PS : Little Théo : tu veux un bisous ?

Le séjour 

Impossible de trouver un café – rabat sur le SPAR ouvert H24 pour pouvoir se réveiller et travailler avant que tout le monde se réveille. 

Wifi à l’hôtel plus qu’aléatoire mais on va se débrouiller – la formation commence à 10H ! 

Journée de formation autour de la communication et déformation des messages ; on aborde le concept de la désinformation. Très surprenant de constater à quel point les différences culturelles peuvent être violentes, ou, en tous cas perçues comme étant violentes dans notre culture française ; quelques explications, qui feront d’ailleurs certainement l’objet d’un prochain projet européen sur le choc culturel.

CHOC 1 : La Gossip Box

Ils ont mis en place une Gossip Box, à la demande de la foule en délire. GBox : sert juste à faire passer des messages de manière anonyme. Little Théo a soulevé un point important ; nous sommes ici pour évaluer les risques, et apprendre à lutter contre la discrimination et les fakes news. En France, elles sont souvent initiées de manière anonyme : comment alors expliquer une Gossip Box, où sous couvert d’anonymat, nous pouvons dire ce que nous voulons ? Eh bah on peut pas hein, et c’est très gênant. J’ai donc négocié avec Ekatrina pour lire les Gossip, et faire le tri : je reconnais que c’est de la censure partielle mais ô combien importante pour garder la vie privée de chacun. D’ailleurs, Ekatrina & Nini ont toutes deux soutenues cette non-gossip box action ! 

Dans cette box j’ai été – et la team aussi, et d’autres – choqué de constater à quel point le nom d’une des participantes ressortait tout le temps, juste parce qu’elle est jolie : paye ton crime. C’est donc naturellement que la fait rentrer dans la MIF et que je supprime allègrement chacun des papiers qui la concerne dans les jours qui suivent. Et d’autres viennent bientôt nous voir pour nous demander la même chose, et on observe un vrai choc Est Europe VS Ouest Europe. Les européens de l’Est trouvent cet box tout à fait saine, quand les européens de l’Ouest sont au contraire, choqués.

CHOC 2 : la punishment Box

Punishment Box : chacun inscrit des punitions sur un papier. Et, quand tu arrives en retard, devant tous le monde, tu chopes ton papier et exécute ce qui est inscrit dessus : ça peut être du sport, des calins etc. Et, il est vrai que nous pour nous français : bah ça, c’est non. Puisque nous assimilons ça à de l’humiliation publique. Là, à l’inverse de la Punishment Box, je suis monté au créneau immédiatement, et Ekatrina a eu la bienveillance de ne pas la mettre en place.

CHOC 3 : Seb ou l’art de la dictature 

Certain.e.s ont été choqué de mon attitude envers le groupe français : castration partielle des soirées, rappel à l’ordre pour de ne laisser personne du groupe seul, point entre nous en fin de journée autour d’une bière etc. Autant d’attitude que nous, français, allons juger bienveillantes mais que la plupart des nationalités présentes ont trouvés particulièrement déplacées et invasives sauf … la Suède, et la République Tchèque : un choc Est VS Ouest encore une fois. [Je tiens à préciser que mon Latin Friend, roumain, était également très à l’écoute de cette attitude, sûrement le caractère Latin : on l’a lui aussi intégré à la MIF avec Hassan !]

Ce qu’on a appris

Plusieurs activités ont eu lieu pendant le séjour faisant appel à des compétences variées, avec toujours l’effort de mixer les nationalités pour faire naître la plus grande : l’européenne ! Même si le langage est parfois une barrière, malgré tout, le groupe s’est plutôt bien intégré, et a pu partager les expériences des uns et des autres vis à vis des fakes news & discrimination. Il est très surprenant de voir à quel point la France que je pensais désarmée, l’est plus que la majorité des pays – j’exclus la Géorgie qui a un sacré arsenal de lutte – a bien plus d’armes et outils pour lutter contre les discriminations, l’exclusion & les fakes news. J’ai noté un point très intéressant de la part de la CZ qui enseigne en cours aux jeunes, à détecter les Fakes News : le meilleur moyen certainement d’éduquer toute une population, et de sensibiliser à la fois les enfants, et les parents. 

La plupart des nationalités présentes se sont plaints de attaques permanentes de la Russie avec les fakes news, et notamment la team ukrainienne qui nous a donné un cours d’Histoire sur le Donbass et la Crimée, et le rapport aux fake news. Force est de constater que les mots ont un poids énormes, jusqu’à permettre des actions militaires. 

Force est de constater aussi que nous ne sommes pas tous rendus au même endroit vis à vis des discriminations : la grossophobie – ça existe vraiment en France – a choquée sincèrement toutes les autres nationalités présentes. A l’inverse, nous avons été choqué d’apprendre que les européens pensent qu’un noir est un étranger, ou que 50% de la population française est musulmane. Nous nous sommes sentis obligés de rétablir quelques vérités et de mettre un peu de tolérance dans tout ça. L’homosexualité n’a pas semblé être un sujet pour les participants dans un premier temps, mais nous avons quand même eu quelques questions sur le Mariage pour Tous etc etc. 

Si je dois résumer le racisme tel que nous l’avons compris c’est que la plupart des pays sont quand mêmes beaucoup victimes de racismes, et que la préférence nationale n’est pas un sujet qui se limite aux frontières françaises et allemandes. 

Dans l’ensemble, nous sommes tous d’accord pour dire que les projets européens ont des imperfections mais au moins le mérite de confronter les idées et de nous faire, toutes et tous, progresser sur pas mal de sujets. Nous avons tous apprécié la possibilité d’avoir des échanges avec des personnes hors France et de comprendre le rapport de chacun au fakes news et la discrimination, mais aussi d’avoir eu une piqûre de rappel sur comment détecter ces fakes news, et comment agir pour les contrer. 

Nou avons aussi particulièrement la liberté donnée aux participants pour s’exprimer à travers des ateliers très variés, qui permettent à chacun de progresser à son ryhtme. Bravo à Right Everyone pour la gestion des 45 personnes : c’est une sacré épreuve ! Unanimement, la team françauise reconnaît être sortie grandit de cette expérience et formation ; on s’est même fait quelques copains, Cristian va venir en France sous peu, tandis que je file bientôt sur Prague avec un détou sur Brno pour aller voir Klara ! Quant à Hassan : il a décidé d’étendre largement son séjour, et est tombé amoureux de la Géorgie.

La Géorgie c’était comment ? 

465€ : c’est ce qu’on a dépensé pour 5 personnes à manger 2 fois par jour dehors, en invitant deux fois plus de 5 personnes, des bières tous les soirs en terrasse (des pintes évidemment !) … FOU ! La Géorgie est vraiment un pays plus qu’abordable. Et, les gens sont adorables ! Dans Kobuleti, très peu parlent anglais mais ils font quand même l’effort de te parler, de te montrer, de s’ouvrir aux autres, j’ai trouvé ça extraordinaire de pouvoir partager des moments avec des gens sans mêmes pouvoir communiquer avec des mots. THEO TU VEUX UN BISOUS ?

Le pays est somptueux, les régions montagneuses que nous avons survolées nous ont tous donné envie de revenir soon pour aller taper quelques randonnées ; les côtes sont aussi incroyables, de villes en villes, on a l’impression de changer de pays tellement les paysages sont variés. Et quel bonheur d’avoir pu naviguer un peu sur la Mer Noire ! 

Bref, la Géorgie, avec ou sans projets européens : foncez ! 

la Team française se joint à moi pour remercier déjà Ekatrina, Nini & toute la team géorgienne pour l’organisation de ce projet, l’ouverture qu’il nous a apporté ! Nous tenons également à remercier le personnel de l’hôtel pour leur patience, les habitants de Kobuleti pour leur accueil, Lasha pour ses grandes phrasées et son accueil chaleureux, Lasha Grand pour son effort en français (;)). Un mot aussi pour la team française : vous avez été formidables. Bisous (Théo) et à vite !

Seb, International Horizons : on s’arrête plus.

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