Hello Lect.eur.rice.s ! (Nice word pour la l’écriture inclusive celui-là !)

Je reviens sur l’expérience qui nous a été offerte de participer à l’ISYEC III, à Kayseri en Turquie. Après plusieurs KeyNotes & Workshops animés, parfois passionnants, parfois un peu long. Je retiens particulièrement les interventions de Rana Dajani, et Farah Cherrif D’Ouezzan.

Le thème était : l’inspiration, et certaines histoires l’ont vraiment été ! L’énorme point positif de ce rendez-vous, c’est de constater que dans le monde entier, des centaines de petites initiatives font naitre de grands projets ! 35 nationalités étaient représentées, pour un séjour sous le signe de l’échange et du partage !

Les points négatifs

Alors, naturellement, en tant que bon français, je suis obligé d’émettre quelques bémols, je regrette plusieurs points :

  • Pas un seul drapeau de l’Union Européenne, et dans un event financé en partie par l’Europe, c’est quand même bien dommage – puis c’est surtout pas très légit, l’Union Européenne pourrait aller réclamer quelques pesetas à la Turquie pour l’insolence là.
  • Trop peu d’entreprises présentes ; ces événements ont encore du mal à attirer les entrepreneurs. Il y a encore, je pense, des appréhensions sur la rencontre éducation / entreprise / association, à regret. Sachant que c’est l’un des gros points clefs abordé par le consortium.
  • Pas assez de temps d’échange à mon sens. C’était beaucoup d’informations descendantes.
  • Manque d’identification des personnes présentes ; par ailleurs comme l’a souligné Anaïs de SoManyWay / SoManyTalent, mettre en place un trombinoscope présentant brièvement les activités des participants est une excellente idée, pour se diriger vers d’éventuels futurs partenaires, et faciliter les rencontres par centre d’intérêt.
Ce que j’ai apprécié, et même aimé

Que se soit en entreprise, association ou toutes autres structures, quand tu travailles sous l’égide sociale, parfois tu es un peu tenté de baisser les bras : le chemin est long, et tu te sens souvent isolé. Il est plus qu’appréciable de constater que du Yémen, jusqu’aux USA, des milliers de personnes œuvrent pour la jeunesse et son avenir, en proposant tous des projets plus dingues les uns et que les autres ! Parce que oui, International Horizons a plusieurs buts sociaux : quand j’ai monté mon entreprise, l’objectif était de démonter les prix de la concurrence où les stages étaient vendus 1500 balles avec un paiement en avance. Aujourd’hui, 7 ans plus tard (on est en 2023 quand je refais une repasse sur cet article de blog), force est de constater : plus personne ne le fait.

Ce genre d’event est l’occasion de prendre la mesure des initiatives lancées, chacun dans notre coin, et de les faire grandir par la rencontre et la duplicité ! C’est l’opportunité de créer des ponts entre nos pays, nos structures, nos idées, pour aller encore plus loin et se gorger d’espoir pour continuer dans la même direction : enrichir les autres, améliorer la condition humaine, créer de la valeur.

Mention particulière aux 31 bénévoles présents pour nous accueillir, et nous diriger tout au long de l’événement ! Et, également à Bernard, directeur de l’Agence ERASMUS + française, qui a toujours un bon trait d’humour, et également des discours inspirants sur les Autres : top !

Kayseri, mes impressions !

Calm down ! Aucun jugement, juste des constats sur ce qui nous a été donné de voir de Kayseri. Et aussi sur ce qu’on a été visiter nous-même comme des grands.

Pour situer la ville compte un million d’habitant, en Turquie centrale et a un aéroport qui assure les liaisons avec Istanbul toutes les 25 minutes par trois compagnies aériennes ; les avions sont toujours blindés ! La ville sert surtout de point de passage pour aller visiter l’incroyable Cappadoce : c’est les photos cliché avec les montgolfières sur fond de paysage qu’on croirait sorti d’un décor de Star Wars.

J’ai été frappé par le peu de vie qui se dégage dans la ville : peu – pas ? – de bars ou lieux de réunion, très peu de lieux culturels. Le centre de vie est un immense marché semi-couvert, une espèce de ‘food hall’ où tu trouves essentiellement de la viande, des fruits et légumes secs, des produits locaux.  Globalement, très peu de touristes internationaux, mais un accueil toujours très chaleureux. D’ailleurs, dans le marché, quasiment tout le monde vend la même chose, c’est .. étonnant.

Peu importe où tu es dans la ville tu te sens vraiment en sécurité ; on voit très peu de bâtiments tagués, ou de voitures dégradées autre que par l’usure. L’université, même récente, est impeccable ; les étudiants / enseignants / personnels respectent le lieu : aucun bruit à la bibliothèque, pas de cigarettes en dehors de la zone fumeur.

On ressent une soumission très forte du peuple à l’autorité ; le drapeau Turc est présent partout : dans les bus, les aéroports, à la faculté … tu ne risque pas d’oublier où tu es. Contrairement à l’image diffusée en France très peu de référence à la religion, mais plutôt un culte poutinien à la présidence. Désole Erdogan, je poukave un peu.

Malgré ça, on sent un vent de résistance, à travers des quelques indices laissés à notre portée. Les jeunes ont envie de voyager, de partir. Je note d’ailleurs qu’une intervenante à souligner les bienfaits de la mobilité, mais également du retour au pays, pour diffuser les connaissances, et aider ceux qui n’ont pas encore eu cette chance. C’est – en tant que français – quelque chose que je n’arrive bien entendu pas à saisir, mais peut-être à comprendre.  Quand tu né à Kayseri, et que tu as l’opportunité de partir en Union Européenne je n’imagine pas la claque que tu prends, par toute cette liberté qui t’est mise d’un seul coup à disposition : la liberté sexuelle de pouvoir coucher avec aussi bien des femmes que des hommes, la liberté de sortir dans des bars, boites, de boire jusqu’à outrance sans autre soucis que de retrouver en cellule de dégrisement avec une morale parentale, la liberté de penser, de critiquer le pouvoir politique, la liberté de ne pas apprécier ton hymne national, la liberté de pouvoir parler librement de tout. La liste est non-exhaustive, je pense ne même pas pouvoir identifier tout ce qui nous est mis à disposition – et cette chance, c’est parce que nous sommes nés dans le bon pays. Et, c’est toujours bien d’en prendre conscience, et de le constater de temps en temps.

Quand je constate ce phénomène, j’ai envie d’inviter MLP, LW et toute la compagnie Créole à vivre un mis à Kayseri, pour comprendre. Comprendre plusieurs choses :

  • La nécessité de l’Union Européenne et d’investir massivement pour la promotion de la mobilité en Turquie, et globalement au Moyen-Orient, pour permettre à des générations de jeunes, de constater ce qui est synonyme de liberté, qu’ils puissent ensuite souffler ce vent à leur tour.
  • La nécessité de s’engager en faveur des jeunes en mutualisant les bonnes pratiques, en échangeant avec le Monde entier, en créant des connexions avec un maximum de structures étrangères. Déjà pour aider la jeunesse, parce qu’elle soit française, ukrainienne, yéménite ou bolivienne, il reste un long chemin à parcourir pour la former, la transformer et lui offrir des opportunités d’épanouissement. Mais aussi pour comprendre l’Autre, pour faciliter son intégration en tant que pays aux côtés de l’Union européenne, mais aussi des individus migrants dans nos sociétés. Même issu de l’immigration (Maltaise / Italienne) je ne me rendais en aucun compte des gouffres qui existent entre nos territoires, et donc de la difficulté des migrants d’absorber nos cultures, et surtout nos libertés.

Arrêtons là le passage politique, Mamie est présente Facebook et risque de se téléporter chez moi pour me casser les jambes. « Arrête de parler politique, surtout avec l’entreprise. Tu vas avoir des problèmes toi mon fils » ! Dédicace à Pouki du 56 qui doit certainement lire ces lignes en levant les yeux au ciel ! :p Mais bon, on se refait, la lutte contre l’exclusion, ça se fait au quotidien.

Je vous invite, en tout cas à suivre les events européens et internationaux de ce type en vous abonnant aux différents comptes de l’Agence Nationale ERASMUS +, pour connaître les initiatives, et constater, ce que pour beaucoup, signifie vraiment être européen.

Pour les questions plus générales, rendez-vous sur la FAQ des stages à l’étranger de International Horizons.

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