Hello there ! International Horizons a été cordialement invité au 3ème Symposium International sur l’avenir de l’emploi des jeunes en Europe ; on a décidé de vous faire un reporting chaque jour, que vous puissiez vous aussi vivre cette aventure ! Puis, on en profite pour te faire retour d’expérience sur la Turquie : faut bien qu’on t’informe pour que puisses choisir ta destination de stage à l’étranger ! Là, c’est très localisé, nous sommes du côté de Kayseri, une ville située dans la Cappadoce : alors autant la région est top, autant la ville, sans trop te spoil : j’y ferais pas des vacances.

Pour poser le contexte, après être parti de Nantes à 7H40 c’est à … 01H du matin que j’ai pu m’endormir au Hilton de Kayseri, non sans la bonne surprise de découvrir que je partage ma chambre avec un compagnon Turc (qui est enseignant volontaire). Episode passé, le réveil est un peu compliqué mais je finis par embarquer, en temps et en heure pour commencer cette journée qui s’annonce splendide ! Non sans avoir bien entendu attraper un Caratroc des familles, et c’est bien normal. Ouais, je joue encore à Pokemon GO et alors ? ?

Le décor est parfait : soleil, vue – partielle – sur les montagnes enneigées, le tout dans la plus récente des universités de Turquie. C’est assez impressionnant de voir cet immense bâtiment tout vitré, à quelques pas d’un vieux marché dont les bâtiments sont moyennement entretenus. Let’s go bae !

Et là such a suprise ! Je débarque dans une grande salle inondée par l’équivalent d’NRJ, avec plein de couleurs : les PussyCats n’ont qu’à bien se tenir, la concurrence eurasienne débarque sévèrement ! S’en suit de l’électro, de la house : même le WareHouse nantais aurait pu venir prendre quelques cours ici — > ça débarque quand l’enfant et #Régisdu44 ?

Un petit soucis !

Premier faux pas toutefois – de mon point de vue hein, je veux pas créer un incident diplomatique – mais je ne vois pas un seul drapeau européen. Des drapeaux turcs oui, mais européens : 0, wallou, quedechi ! Bon, et pour un événement largement financé par l’Union Européenne, en faveur de l’avenir de la jeunesse européenne, je dois reconnaitre que ça me fait un peu de peine. Et je ne comprends même pas d’ailleurs : c’est une obligation de faire la publicité de l’Union Européenne quand elle finance un projet, et là .. c’est pas du tout, mais alors du tout le cas.

De l’importance des soft skills

Quelques explications sont données sur Youth Partnership Protocol (Google est ton ami !) et le National Tool Fair, on entame l’hymne national Turc (toujours pas d’Europe !) et là les ami.e.s, Bernard, directeur de l’Agence française d’ERASMUS nous claque un discours dans un anglais impeccable avec quelques références pop et il en place une pour GOT : je suis déjà fan du personnage ! Je dois avouer, encore une fois, que je ne comprends pas pourquoi on ne fait pas plutôt un hymne européen, mais bon : pas trop le choix.

Puis son homologue Turc qui se prononce grosso modo en faveur d’un effacement étatique pour les jeunes au profit de partenariat multisectoriels (scolaire + entreprises). Il en balance un peu sur la révolution des jobs et l’incapacité des systèmes scolaires actuels de répondre aux enjeux des postes de demain : je ne peux qu’approuver et applaudir des deux mains. A quand l’apprentissage du code, du SEO, de la maitrise de l’image sur internet etc pour les générations qui commencent les cours ? Dans notre société, c’est tout aussi important que de savoir compter aujourd’hui !

Il pose la légitime question de l’apprentissage des softs skills (l’intelligence émotionnelle) – qui d’ailleurs, et là j’enfile ma casquette de recruteur, sont indispensables : j’ai pas un numéro 10 dans ma team qui ne pleure pas en regardant Mufasa mgl ! Certains pays, comme le Danemark ont déjà mis ça en place d’ailleurs ; et on le propose comme destination de stage à l’étranger.

Le Président de l’Université insiste à nouveau sur l’importance d’insérer les entreprises dans l’éducation et l’apprentissage : elles seules sont garantes des compétences recherchées sur le marché. Il souhaite insister sur entrepreneuriat et le social et va plus loin en parlant de sociétal. Puis c’est Alejandro Crawford qui prend la parole pour globalement détailler un peu plus les discours précédents dont je vous ai fait part. La pertinence n’en était pas moins importante !

Là encore on aborde l’importance des soft skills en insistant sur les nouvelles tendances recherchées par les recruteurs : empathie, stress & time management, attitude positive et proactivité. C’est la fin du leader et le début du travailler ensemble. Enfin, presque, je nuancerais quand même ce discours : une équipe sans leader, ou même avec un seul leader c’est impossible (Salut Mélenchon !). Je pense que le leadership doit être propre à chacun dans la mesure et l’importance de ses compétences. Ne tuons pas le leadership avant l’avoir manager correctement ! L’intervenant ici propose de repenser la formation en associant les entreprises, et en développant le pratique plutôt que le théorique. Pourquoi pas apprendre à un gamin à jardiner après tout plutôt que lui parler de Marignan ? Je prends cet exemple AU HASARD, on ne s’enflamme pas, je suis fervent partisan des cours d’Histoire à outrance ! L’Histoire est très importante, mais je ne comprends pas la nécessité d’apprendre par coeur une chronologie de rois sans comprendre leur impact. Pour être précis, il propose en fait des bootcamp intense où on valorise l’apprentissage du tous ensemble plutôt qu’un système descendant.

Globalement c’est très intéressant ; je regrette quand même le manque de support, et l’information descendante. Ce serait plus facile à digérer avec de la participation, et un support qui permet de suivre : tout est en anglais, je parle en français avec une collègue pas loin, en espagnol avec quelqu’un qu’on a rencontré sur place : difficile de switcher, il faut vraiment tendre l’oreille et se concentrer un maximum pour bien suivre.

Bim bam boum !

Là, les mecs, nouvel intervenant : le Mélenchon du management ! Tellement révolté, j’ai cru que c’était son frère : et je dis wallah ! En gros on se tape une bonne morale sur les connards de consommateurs que nous sommes et qui passons à côté de nos rêves. T’ajoute à ça le cliché de « vous êtes tous des adeptes du selfie » et tu cernes le bonhomme. Toutefois il pose 5 questions, qui pour moi ont un sens :

1/ Pourquoi produisons-nous des leaders alors que nous avons besoin de penseurs ? On a effectivement besoin des deux, et je partage cet avis de leadership exacerbé.

2/ Où est passé l’imagination ? Là, c’est non, c’est hyper injuste quand je constate l’effervescence actuelle des jeunes, et les révolutions numériques et médicales qui sont enclenchées. Vraiment le mec est hyper sévère : les évolutions sont beaucoup plus spectaculaire aujourd’hui qu’elles ne l’ont été les centaines dernières années.

3/ Comment faire de l’éducation différenciée ? ENTIERMENT D’ACCORD BRO ! On n’a pas tous les mêmes besoins, pourtant de Lille à Bastia, c’est pareil pour tout le monde. C’est dommage particulièrement quand on voit l’augmentation fulgurante des cours à distance, il est temps de réveiller l’éducation et de la repenser. Surtout quand tu constates le nombre de décrochage scolaire, qui augmente de manière explosive.

4/ Qu’est ce qui est le plus précieux ? La réponse est : c’est nous, en tant qu’individu. Pas d’accord, pour moi, les Autres. Sans les Autres, on ne se construit pas, donc pas d’individu. Je trouve qu’il faut un partage équitable entre l’individu et l’Autre : se consacrer uniquement aux autres, c’est s’épuiser et prendre le risque de ne plus avancer, mais être centrer uniquement sur soit ou son groupe, c’est s’enfermer dans un égoïsme et exclure, de fait, les autres. Il est plutôt temps à mon avis de repenser sa relation aux Autres, et de faire en sorte d’instaurer une entraide morale nécessaire plutôt qu’un entre-soi maladif et pourvoyeur d’idées arrêtées et sectaires.

5/ Quel est votre rêve ? Il fait le constat que peu de gens ont des rêves ! Bon, ça je dois renconnaître que je suis assez d’accord. Après, je n’ai pas spécialement de rêve, et je m’en sors très bien. Je pense que les objectifs de vie sont propres à chacun : perso, je chercher juste à être heureux, maintenir mon bonheur, avoir un métier qui a du sens, et de la thune. Le reste, je trouve que tout est adaptable.

Allez, c’est tout pour moi je suis claqué, suite demain, et pour les questions, mettez nous un com’ sur FB ou un mail, ce sera une joie d’y répondre : la bise depuis Kayseri, la ville de mon ancienne stagiaire, Sibel : elle est pour toi celle-là !

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