Au milieu d’une année de césure 2020/2021 mouvementée par la pandémie de Covid, l’Asie fermait peu à peu ses portes : des confins de la Sibérie en empruntant le mythique Transsibérien jusqu’au lac Baïkal puis de la Mongolie jusqu’au Cambodge en passant par la Chine et le Vietnam, ce qui était la promesse du voyage d’une vie s’évanouissait progressivement à mesure que les frontières se fermaient. 

Mais il nous restait tout de même 7 mois ! Où est-ce qu’on pouvait bien aller ? Au détour de soirées entre confinés, on s’est alors rappelé ces paroles : ‘ ’If you change your mind, I’m the first in line. Honey I’m still free, take a chance on me! ’’. Et ouais ! La Suède, pays d’ABBA (et de plein d’autres choses incroyables comme je vais vous le raconter mais ABBA > tout), restait l’un des rares pays ouverts sans restrictions !

Alors c’est ce qu’on a fait, on a pris notre chance. Comme l’hiver est plutôt froid, surtout dans les terres, quoi de mieux qu’un voyage en Suède en hiver et en van ? On s’est dit qu’on allait être originaux. Une fois notre fier van acquis (retapé, il en avait bien besoin) – mais surtout, isolé, on partait depuis notre Bretagne natale pour le grand froid, bien équipés. Et même si l’Asie fait rêver, laissez-moi vous dire que la Suède n’a rien à envier !

On arrivait d’abord en prenant le ferry depuis Kiel en Allemagne jusqu’à Malmö en Suède (50€ le MO sur les eaux internationales, on adore), puis on se dirigeait vers Lund. Petite ville charmante et étudiante, on passait la journée en s’émerveillant de ses anciennes bâtisses colorées et de ses rues tirées au cordeau. Bon, pour le jardin botanique, on repassera parce que les fleurs n’étaient pas au rendez-vous mi-février. Et c’est ainsi que notre périple à travers le pays Nordique commençait. 

Depuis Lund jusqu’à Simrishman en passant par Mölle en trempant les orteils dans la mer Baltique, le voyage depuis le Sud jusqu’au Grand Nord commençait doucement : quelle ne fut pas notre surprise en apercevant 15 degrés au thermomètre en pleine après-midi d’une journée de février. Randonnées parfois en t-shirt en alternant avec manteaux selon l’heure et le vent furent notre quotidien pour nos premiers jours en Suède. Le froid, une légende, donc ?

Pas tout à fait ! On est ensuite allés sur l’île d’Öland, une longue île au Sud-Est de la Suède. Déserte en hiver avec plus de moulins que d’habitants, on y découvrait une ambiance un peu mystique par ses landes jonchées de moulins et de ruines. Comme c’est la Corse des Suédois, on a quand même fait un détour par ses immenses plages de sable blanc au Nord avec au programme un super coucher de Soleil d’hiver. On remontait ensuite vers Stockholm après avoir fait escale à Gränna (très beaux lac et randonnées !) pour visiter la capitale Suédoise. Là déjà, la température se rafraichissait mais pas de quoi nous décourager, à peine quelques degrés de froid la nuit. Stockholm ? Colorée, ancienne, naturelle avec ses nombreux ilots, chargée d’histoire et d’habitants charmants, on se promenait avec enthousiasme dans les quartiers de Gamla Stan ou Norrmalm. Comme la plupart des musées étaient fermés, on a surtout profité de l’architecture de la ville et de ses parcs aux lacs gelés. La ville s’est adaptée à la nature, ce qui procure un certain charme à Stockholm. Comme on était surtout en extérieur, quoi de mieux qu’une bonne bière à 9€ les 40 cL pour se détendre ? Car oui, la Suède, ce n’est pas donné : malgré quelques restaurants bien mérités, notre instinct qui nous avait soufflé de prendre des provisions dans notre van ne nous a pas trompé : condition étudiante oblige. 

On continuait ensuite notre route vers le Nord avec une étape par le lac Siljan. Que dire ? C’est là qu’on a commencé à ressentir la beauté sauvage qu’abrite la Suède. Modestement à la 7è place en termes de superficie, le lac est tout simplement splendide. Entièrement gelé et bordé par des forêts de pins et de sapins, on peut y faire du patinage avec de la glace à perte de vue, y faire des barbecues en plein hiver avec l’équipement publique à disposition (oui oui, en plein hiver !) et admirer des couchers de Soleil aux reflets de feu. Personnellement, c’est l’un de mes coups de cœur, un immanquable selon moi ! Et le froid dans tout ça ? Entre 2 et -7°C. Même dans le van la nuit, ça passe encore ! Merci Papa pour l’isolation.

Le périple se poursuivait ensuite vers le Courchevel de Suède, l’immense station de ski de Åre (Oré à la française). La montagne la plus haute culmine modestement à environ 1400m mais le domaine reste le plus grand domaine skiable de Suède et ce n’est pas pour rien si une coupe du Monde de ski s’y préparait : les gens là-bas sont des dingues ! Les pistes noires ? Même pas peur, on s’est dit ! C’était sans compter notre expérience limitée du ski et le fait qu’on a vu le(s) petit(s) Bjorn (ou Kerstin, ou Maja) nous mettre la honte malgré leur jeune âge. Anyway comme on dit, on comprend pourquoi la Suède se bat souvent avec la Norvège pour les médailles aux JO d’hiver ! PS : température actuelle, -12°C, mais on tient toujours bon dans la van (quand on arrive encore à en sortir avec les tempêtes de neige).

On a ensuite doucement amorcé notre départ vers le Grand Nord, avec une escale à Umeå, ville étudiante par excellence. Et d’art, avec de très belles sculptures aux 4 coins du campus universitaire. Et là, ça a commencé à piquer : -20°C !

Puis, direction le cercle polaire avec une étape à Jokkmokk. Comme il faisait à nouveau -20°C cette nuit-là, on a opté pour un nouvel abri, une cabine Suédoise. Et en bons touristes que nous étions, on ne savait pas mais la cabine Suédoise globalement ça consiste en : un salon, des chambres, un salon, une cheminée, pas de chauffage, pas d’eau courante et pas de douche. Les Suédois raffolent de week-ends dans ces cabines, nous on se demande toujours pourquoi, et s’il ne faisait pas meilleur dans le van finalement. Van qu’il a par ailleurs fallu débloquer de la glace avec l’aide de nos adorables voisins Suédois dont la petite fille avait un niveau d’anglais C2 à 8 ans quand on essayait encore à l’époque d’avoir le TOEFL.

L’apothéose de notre périple, on doit bien le reconnaître, c’est le Grand Nord, autrement connu sous le nom de Laponie Suédoise. Avec ses forêts enneigées à perte de vue, ses grandes montagnes mais aussi ses paysages exsangues recouverts de glace, on doit le dire sans exagérer, on se serait cru dans un autre monde. Et on en a bien profité avec un arrêt à Kiruna pendant plus d’une semaine où l’on a pu profiter de paysages avec de superbes randonnées, du magnifique hôtel de glace de Jukkajärvi, d’élans et de rênes en toute liberté, de chiens de traîneau (ok on a cassé la tirelire). Mais surtout, après plusieurs nuits nuageuses – nuages verts étonnamment, on a enfin vu ce qu’on attendait tant : les AURORES BOREALES. Et franchement, rien que pour ça, la Laponie vaut le détour : c’est magique ! Température record : -28°C, fin mars.

Comme la césure n’était pas terminée et que malheureusement, on n’avait pas argent illimité, on finissait de tranquillement redescendre la Suède en passant par Östersund rejoindre des copains rencontrés à Kiruna, puis en finissant par Malmö qu’on visitait une journée avant de repartir.

Vous l’avez certainement compris : on vous recommande la Suède à 200%. C’est un pays unique, sauvage, avec de charmants habitants, où, même en hiver, pourvu que l’on soit bien équipé, on peut découvrir des paysages incroyables ! Personnellement, j’y retourne dans quelques mois tant le pays m’a plu, mais en été cette fois-ci pour y découvrir ses parcs nationaux.

Si tu souhaites partir en stage en Suède, tu sais où cliquer 🙂 Des questions ? On y répond surement ici :p

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